Billes et quilles

De tout temps, les enfants…

Garçons jouant aux billes, 1931.

PLACE MARCHANDE ET DE COMMERCE, PLACE-ROYALE EST AUSSI LIEU DE VIE POUR DES FAMILLES AVEC ENFANTS

Bien qu’il ne soit pas représentatif de tous les loisirs qui pouvaient y être pratiqués, le petit nombre d’objets mis au jour par les archéologues fournit un échantillonnage suffisant pour  apporter un nouvel éclairage sur certains divertissements.

JEUX D’ADRESSE ET DE STRATÉGIE

De tout temps, les enfants ont inventé d’innombrables variantes pour ces jeux. Dans l’Antiquité, on se servait d’osselets, de glands, de châtaignes et même d’olives. À Place-Royale, les découvertes en font la preuve : dès la fin du 17e siècle, on y joue aux billes. Gobilles, marbres ou galleys, quelle que soit leur appellation, les 238 billes retrouvées constituent une part importante de la collection de jeux de Place-Royale, soit 80 %.

Les archéologues ont aussi découvert un ensemble de neuf quilles en bois. Très populaire au 18e siècle auprès des adultes et des enfants, ce jeu extérieur était l’objet de nombreuses plaintes. En effet, cris, chahuts et invectives sur la terrasse de l’évêché de Québec étaient loin de plaire aux autorités cléricales.

Billes en pierre et en verre MCC/LRAQ, photo : Aurélie DesgensBille en pierre de couleur beige, Allemagne. Site patrimonial de l’Habitation-Samuel-De Champlain. Vers 1675-1700Calot (grosse bille) en verre de couleur bleue. Maison Paradis. Vers 1900-2000Les billes retrouvées à Place-Royale témoignent de l’évolution des techniques de fabrication du 17e au 20e siècle : pierre, céramique, porcelaine, verre.

Billes en pierre et en verre
MCC/LRAQ, photo : Aurélie Desgens
Bille en pierre de couleur beige, Allemagne. Site patrimonial de l’Habitation-Samuel-De Champlain. Vers 1675-1700
Calot (grosse bille) en verre de couleur bleue. Maison Paradis. Vers 1900-2000
Les billes retrouvées à Place-Royale témoignent de l’évolution des techniques de fabrication du 17e au 20e siècle : pierre, céramique, porcelaine, verre.

Billes en pierre MCC/LRAQ, photo : Aurélie DesgensMaison Louis-Beaudoin et maison Dupont-Renaud. Vers 1800-1900Ces billes en calcaire et en schiste argileux sont les plus anciennes qu’on ait découvertes à Place-Royale, Allemagne (?). La production industrielle de ce type de billes s’amorce en Allemagne vers 1740.

Billes en pierre
MCC/LRAQ, photo : Aurélie Desgens
Maison Louis-Beaudoin et maison Dupont-Renaud. Vers 1800-1900
Ces billes en calcaire et en schiste argileux sont les plus anciennes qu’on ait découvertes à Place-Royale, Allemagne (?). La production industrielle de ce type de billes s’amorce en Allemagne vers 1740.

Billes en céramiqueMCC/LRAQ, photo : Aurélie DesgensMarché Finlay, maison Charest et maison Milot. Vers 1870-1920Populaires jusqu’aux années 1870, les billes en pierre cèdent le terrain aux billes en terre cuite. Elles ont habituellement des tons orangés.

Billes en céramique
MCC/LRAQ, photo : Aurélie Desgens
Marché Finlay, maison Charest et maison Milot. Vers 1870-1920
Populaires jusqu’aux années 1870, les billes en pierre cèdent le terrain aux billes en terre cuite. Elles ont habituellement des tons orangés.

Billes en porcelaine MCC/LRAQ, photo : Aurélie DesgensMaison Dupont-Renaud et maison Paradis. Vers 1870-1920

Billes en porcelaine
MCC/LRAQ, photo : Aurélie Desgens
Maison Dupont-Renaud et maison Paradis. Vers 1870-1920

Billes en verreMCC/LRAQ, photo : Aurélie DesgensMaison Leber et maison Gervais-Beaudoin. Vers 1850-1920Translucides, semi-opaques ou opaques, les billes en verre sont surtout utilisées au 20e siècle. Certaines sont faites à la main, d’autres sont de facture industrielle. La production artisanale se termine vers 1920. La bille en verre opaque vert a pu faire partie d’un jeu de dames chinois.

Billes en verre
MCC/LRAQ, photo : Aurélie Desgens
Maison Leber et maison Gervais-Beaudoin. Vers 1850-1920
Translucides, semi-opaques ou opaques, les billes en verre sont surtout utilisées au 20e siècle. Certaines sont faites à la main, d’autres sont de facture industrielle. La production artisanale se termine vers 1920. La bille en verre opaque vert a pu faire partie d’un jeu de dames chinois.

Quilles en boisMCC/LRAQ, photo : Aurélie DesgensMaison Dupont-Renaud. 18e, 19e ou début du 20e siècleEnsemble de neuf quilles en bois percées à la base pour faciliter leur mise en place, Allemagne. Contrairement au bowling, les quilles se pratiquent habituellement à l’extérieur. Il s’agit peut-être ici d’un jeu de bowling miniature à l’usage des enfants. Cette activité n’est aucunement réservée à l’élite.

Quilles en bois
MCC/LRAQ, photo : Aurélie Desgens
Maison Dupont-Renaud. 18e, 19e ou début du 20e siècle
Ensemble de neuf quilles en bois percées à la base pour faciliter leur mise en place, Allemagne. Contrairement au bowling, les quilles se pratiquent habituellement à l’extérieur. Il s’agit peut-être ici d’un jeu de bowling miniature à l’usage des enfants. Cette activité n’est aucunement réservée à l’élite.

IMITER LES ADULTES

Bien qu’ils existent depuis des siècles, en France comme en Nouvelle-France, peu de jouets auraient été conçus à l’intention des enfants. Jusqu’au  19e siècle, ils seraient des adultes «miniatures», en apprentissage ou au travail dès l’âge de six ou sept ans.

Les pièces de vaisselle et les animaux en modèle réduit retrouvés à Place-Royale tout comme les poupées seraient un pas vers l’imitation des adultes.

Les poupées sont fabriquées en tissu, puis on coud des boutons à la place des yeux et on brode  le nez et la bouche avec des brins de laine. Au 19e siècle, les familles peuvent se procurer au magasin général des accessoires en pierre, en papier mâché ou en porcelaine : une tête, des bras, des jambes qui sont ensuite cousus ou collés au corps des poupées confectionnées à la maison. La collection de Place-Royale représente fort bien les poupées à jouer du 19e siècle.

Vaisselles miniaturesMCC/LRAQ, photo : Aurélie DesgensLatrines de la maison Imbert. Fin du 18e siècle et début du 19e siècleCruche en terre cuite fine jaune, théière, tasse et soucoupe, pot à lait en terre cuite fine blanche à décor flow blue et grès grossier à glaçure 
feldspathique bleue. Angleterre.

Vaisselles miniatures
MCC/LRAQ, photo : Aurélie Desgens
Latrines de la maison Imbert. Fin du 18e siècle et début du 19e siècle
Cruche en terre cuite fine jaune, théière, tasse et soucoupe, pot à lait en terre cuite fine blanche à décor flow blue et grès grossier à glaçure 
feldspathique bleue. Angleterre.

Couvercle de théièreMCC/LRAQ, photo : Aurélie DesgensMaison Paradis. 19e siècleCouvercle de porcelaine orné d’un service à thé miniature, Angleterre (?)

Couvercle de théière
MCC/LRAQ, photo : Aurélie Desgens
Maison Paradis. 19e siècle
Couvercle de porcelaine orné d’un service à thé miniature, Angleterre (?)

AnimalMCC/LRAQ, photo : Aurélie DesgensLatrines de la maison Imbert. 19e siècleCaniche en terre cuite fine blanche, Angleterre (?). Bibelot ou jouet?

Animal
MCC/LRAQ, photo : Aurélie Desgens
Latrines de la maison Imbert. 19e siècle
Caniche en terre cuite fine blanche, Angleterre (?). Bibelot ou jouet?

Têtes et membres de poupéesMCC/LRAQ, photo : Aurélie DesgensMaison Paradis, marché Finlay et maison Dumont. 19e siècleTêtes et membres  en porcelaine fine, Allemagne ou Angleterre. La  chevelure est peinte en noir. Les quatre points d’ancrage du buste servent à rattacher la tête à un corps sans doute en chiffon.

Têtes et membres de poupées
MCC/LRAQ, photo : Aurélie Desgens
Maison Paradis, marché Finlay et maison Dumont. 19e siècle
Têtes et membres en porcelaine fine, Allemagne ou Angleterre. La chevelure est peinte en noir. Les quatre points d’ancrage du buste servent à rattacher la tête à un corps sans doute en chiffon.

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